« Les "Tuneladoras" [Tunneliers] sont des êtres hybrides, mixtes, qui partent d’une carapace d’argile, très grossière, de laquelle émergent des fragments d’animaux, de nageoires, de becs, d’êtres préhistoriques, qui composent la terre inconnue sur laquelle nous marchons tous les jours. Il s’agit d’animaux hybrides. Leurs formes ressemblent à des hélices, des dents de pelleteuse, les mêmes machines que nous utilisons pour creuser ce sol préhistorique. Ils possèdent quelque chose de très sexuel, ils sont comme des choses qui se pénètrent entre elles et sont liées à la logique même d’une terre qui est évidemment du sexe et de la fertilité à l’état pur. On y trouve aussi quelque chose de très numérique, comme si leur existence était un peu virtuelle, ce qui a à voir avec le traitement des formes et aussi des couleurs. Et oui, tous évoquent des objets situés à cheval entre un espace simulé et cet espace géologique dont je suis en train de vous parler ». Quand Teresa Solar Abboud présenta ses « Tunnel Boring Machines » ou « Tuneladoras » à la Biennale de Venise en 2022, elle parlait ainsi de ses gigantesques sculptures. Des êtres hybrides qui s’adressent de manière directe à nos sens. Situés dans la tour du bâtiment du MACBA, elles génèrent une sensation de grande intensité physique.
boletín del
macba.
no
te pierdas nada; recibe toda la programación en tu correo.
suscríbete