Trente femmes mexicaines parlent, à micro ouvert, de leur expérience de l’orgasme. Las muertes chiquitas [Les petites morts] est un travail documentaire mené dans plusieurs points de la géographie mexicaine entre 2006 et 2009 et qui a connu un grand succès là où il a été projeté. Mireia Sallarés recueille un témoignage pluriel sur le désir sexuel et la satisfaction, mais surtout sur la manière dont ceux-ci nous parlent des vies des protagonistes. Il s’agit d’un travail à plusieurs voix d’une dimension politique de grande envergure. La première personne du singulier rend visible, de manière irrévocable, la manière dont les questions de classe, de race et de culture conditionnent le fait d’être une femme. Une seule question peut-elle mettre à jour des réalités si différentes ? Les femmes qui parlent sont célibataires, séparées ou mariées. Elles ont des âges différents. Beaucoup sont mères. L’une d’elles est transsexuelle. Certaines s’identifient comme bisexuelles. Elles travaillent comme femmes de ménage, professeures universitaires, anthropologues, travailleuses du sexe, performeuses, activistes, ex-religieuses, ex-guérilléras… Pour elles toutes, la sexualité est synonyme de plaisir et de douleur, et est toujours liée au pouvoir du patriarcat. Avec son documentaire, qui a aussi fait l’objet d’une publication, Sallarès – qui se définit comme une « artiste politique » – leur offre un espace de résistance. Nous vous recommandons vivement de prendre le temps d’écouter ce précieux témoignage.
boletín del
macba.
no
te pierdas nada; recibe toda la programación en tu correo.
suscríbete